Les cartes des Fêtes : une tradition qu’on aime recevoir à la maison  

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S’il est un moment propice aux traditions, c’est bien le temps des Fêtes. Tablées appétissantes, ribambelle d’enfants excités, montagne de cadeaux sous le sapin scintillant, tantes parfumées et oncles endimanchés. Hop! Les bottes dans le bain et les manteaux sur le lit de grand-maman, et que la fête commence!

Déjà, plusieurs semaines avant ces grands rassemblements festifs, les cartes de Noël nous font pressentir les grandes embrassades et les joyeuses retrouvailles à venir.

Jour après jour, dès leur réception, on soupèse délicatement les enveloppes colorées, anticipant avec plaisir les doux mots qu’elles contiennent.

Même les timbres-poste se donnent des airs de fête. Mignons chérubins, irrésistibles bonshommes de neige et biscuits de pain d’épice souriants viennent orner les enveloppes qu’on décachètera tout lentement, sourire aux lèvres.

À l’intérieur, une carte. En papier. Belle. Colorée. Ornée de brillants, d’enluminures.

On l’ouvre et tout à coup, on retrouve près de soi la personne chérie. Celle dont on s’était tant ennuyé. Ou qu’on avait peut-être oubliée.

Tout doucement, on glisse le doigt sur les lignes d’écriture cursive, comme si on pouvait toucher la main de la personne qui l’a écrite. Au-delà des mots, au-delà du texte, on se rappelle l’autre. On la voit, dans notre tête, puis dans notre cœur. On se rapproche d’elle, même à distance. On pourrait presque lui faire un câlin.

Progressivement, le manteau de la cheminée se garnit de ces jolies cartes. Comme si on recevait la visite, avant même qu’elle débarque. Comme un concentré d’humanité. Notre humanité.


 

Un moyen physique de contrer l’isolement numérique?

La carte des Fêtes naît de la combinaison de deux technologies avant-gardistes en 1843 : la lithographie au début des années 1800 et le timbre-poste en 1840. À l’arrivée d’Internet, comme pour tant d’autres choses, on annonce la fin des cartes de Noël. Mais malgré la bande passante qui croît sans cesse, les ordis de plus en plus rapides et les médias sociaux, l’agréable tradition persiste et signe.

Une importante entreprise de cartes de souhaits constate que Noël demeure sa période de vente la plus achalandée.

Dans un article du magazine The Atlantic paru en 2018 (en anglais seulement), une étude de la Greeting Card Association précise que les cartes de Noël représentent 28 % des ventes annuelles de cartes de souhaits.

Même si à Postes Canada, on ne connaît pas le nombre précis de cartes des Fêtes postées, certains indices suggèrent que cette belle tradition résiste aux anonymes cartes des Fêtes virtuelles.

On sait par exemple que les trois premières semaines de décembre représentent le pic annuel de la catégorie Poste-lettres. Et année après année, les timbres-poste de Noël et des Fêtes se retrouvent parmi les émissions de Postes Canada les plus populaires.

Par ailleurs, les dernières années sous le signe de la COVID-19 semblent avoir exacerbé notre besoin de se reconnecter avec nos pairs, de façon tangible, même à distance.

Ainsi, en 2020, premier temps des Fêtes confiné, nous avons remarqué que les ventes combinées des timbres de Noël et des Fêtes étaient 60 % (!) plus élevées que celles de 2019. Et en 2021, la tendance s’est poursuivie : 38 % supérieures à 2019.


 

Une génération numérique avide de liens physiques

Toujours selon l’article cité plus haut, on rapporte que les milléniaux représentent 20 % de la clientèle de la même entreprise de cartes de vœux. De cette génération, 72 % ont déclaré aimer envoyer des cartes de souhaits et 82 % en recevoir.

Lasse des connexions virtuelles, sursollicitée par les médias sociaux, cette génération semble revenir aux valeurs – et aux traditions – d’antan. Née une souris à la main, elle redécouvre le plaisir du physique, du tangible. Habile à créer du contenu, elle profite donc des Pinterest et des Etsy de ce monde pour s’inspirer et créer ses propres cartes de Noël, parfois très drôles.

Écrire un gentil petit mot à la main implique une intention, une attention, une présence. Une belle carte des Fêtes écrite à la main sera toujours plus touchante, plus personnelle qu’une carte virtuelle de farfadets animés chantant d’une voix de fausset des ritournelles de Noël.

Recevoir tout plein de belles cartes des personnes qui nous sont chères. C’est tout le bonheur, la joie et le simple plaisir qu’on se souhaite.

 

Vous souhaitez vous plonger dans les traditions du temps des Fêtes? Voyez les photos de nos plus beaux timbres des Fêtes émis depuis 1960 dans notre magazine.

Tous nos vœux,
Postes Canada

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